LES FERNAND.E
Les spectacles à penser et à partager
Il s'agit de proposer une programmation qui permettra d'accompagner nos réflexions sur notre société, et d'échanger sur ces sujets.
La proposition est de questionner, de penser ensemble, à partir d'un spectacle vu ensemble, des sujets parfois difficile à aborder, à discuter ensemble.
Les Fernand.e cherchent, explorent,ont envie d'échanger sur des thèmes variés. Il s'agit de penser, repenser le monde, ensemble.
Speculum - Cie Mi fugue mi raison
Vendredi 22 novembre à Saint Céré pour le lycée et à Saint Jean Lagineste 19h pour Tout public
Caroline, Delphine et Flore enquêtent sur la gynécologie son Histoire et ses histoires. Elles interrogent leur entourage, le corps médical, des journalistes…
Elles sont vite submergées par l’ampleur du sujet, la quantité de tabous et de maltraitances. Elles puisent dans les écrits de Benoîte Groult pour creuser leur sillon. S’opère alors en elles un véritable éveil au féminisme. L’actualité vient confirmer leur intuition, leurs découvertes et enrichir encore la dramaturgie.
Une narration kaléidoscopique qui oscille entre parole documentaire et autofiction. Le public traverse avec les actrices trois mille ans de fourberies et de tempêtes. Une promenade intense où l’on dévoile une autre nudité avec pudeur, humour et courage
Spectacle coproduit avec Le Troupeau dans le Crâne
Texte paru aux Editions les Cygnes
Prix et récompenses /GRAND PRIX DU JURY à l'unanimité au Festival Les Années jouées 2019
J'aurais dû m'appeler Aïcha - Conférence gesticulée
Vendredi 4 octobre à Saint-Jean Lagineste
Nadège De Vaulx
« Un mois avant ma naissance, la mère de mon père décède.
La tradition veut que la première fille née après ce décès hérite du prénom de la défunte.
Ma grand-mère s’appelait Aïcha. Elle était Algérienne.
Pourtant, je m’appelle Nadège.
Trois quart Algérienne, un quart Française. Algérienne de sang, Française de sol. Pas tout à fait Française, pas vraiment Algérienne. »
Pour les descendant.es d'Algérien.nes, il y a comme une zone grise : une histoire coloniale mise sous silence, une guerre faite "d’événements", des représentations racistes et des inégalités qui perdurent. Intégrée par l'école républicaine, bercée par le mythe national, j'ai joué le jeu de l'intégration. En m'assimilant, j'ai refoulé une partie de mon héritage. Je fais aujourd’hui marche arrière en prenant bien soin de ramasser un à un tous les indices et de reformer le puzzle de mon histoire, de notre histoire pour mieux la déconstruire.
Alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s'émanciper d'identités qu'on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ?
Une conférence gesticulée c'est une histoire populaire, c'est un conte politique, c'est une réflexion offerte au collectif pour qu'il se l'approprie. On y gesticule plutôt que d'expliquer, on y raconte sa vie plutôt que d'argumenter...
Celle-ci parle de racisme comme on a du mal à en parler. Elle parle de nos contradictions, de nos « Je ne suis pas raciste, mais... ». Elle affronte les questions complexes de la liberté d'expression, de la laïcité, de ce que c'est que d'être juif ou musulman en France... Elle se pose des questions : qu'est-ce que le racisme ? Comment sa mécanique est-elle construite ? Qu'est-ce qu'il y a de commun au racisme, au sexisme, à l'homophobie ?
Mais surtout sur quels arguments s'appuie cette mécanique discriminatoire pour se développer y compris chez les « antiracistes » ou dans la gauche ?
Cette réflexion mêle mon expérience du racisme ou de la lutte antiraciste et des apports théoriques de penseurs et penseuses critiques, comme Christine Delphy, Pierre ou Angela Davis. On y parle de liberté d'expression, des médias, de militantisme, de laïcité...
Et comme point de départ, cette conférence propose une réflexion sur nos identités multiples, en me laissant gesticuler sur mes identités à moi! Pablo Seban
On accueille bientôt :
On a eu le plaisir d'accueillir :
La compagnie Wanda, avec le spectacle :
Le fruit de la connaissance.
Parler du sexe féminin, avec humour, liberté et précision. Voilà l’objectif !
Adaptant sur un plateau de théâtre l’excellente BD de Liv Strömquist "L’Origine du monde" publiée aux éditions Rackham, le Groupe Wanda s’empare du souffle impertinent de l’autrice pour aborder avec humour l’histoire des violences, symboliques mais aussi physiques, faites aux femmes.
Le sexe féminin ne fut pas seulement ce fameux « obscur objet du désir », il a également suscité l’intérêt « un peu trop vif » de certaines figures notoires de la gent masculine, dont les théories et les diagnostics ont eu des conséquences dévastatrices sur la sexualité des femmes et leur façon d'être au monde, aujourd'hui encore. Vous en doutez ?
Le groupe Wanda vous invite au coeur du débat !
Dori, Cirque des petites natures,
Avec Mélanie Pauli
Goûter-spectacle pour panser ensemble
Dori nous invite à sa fête d'anniversaire. Durant les préparatifs, elle se remémore ses âges passés et nous confie son parcours combatif sur les chemins de résilience.
Aussi maladroite qu'audacieuse, elle entraîne une réflexion collective sur la participation de chacun.e et l'approche de l'autre. Elle s'emberlificote, perd l'équilibre et dégringole du haut d'elle-même. On rit, on chante et on se relève ensemble pour célébrer la vie.
Un projet de sensibilisation au consentement pour un public intergénérationnel.
Sabrina Chezeau, UNE PEAU PLUS LOIN
La Farouche Cie
Victor n’a pas les crocs de la victoire. Il n’est ni 'élève modèle ni le fils rêvé qui répond aux attentes de son père. Il a plutôt des énormes plaques rouges sur la peau et aime slamer avec les mots. Il regarde le monde depuis la haute terrasse du collège tandis que sous le quartier pollué et bétonné, la terre a besoin de lui. Comment l’un et l’autre vont-ils se sauver la peau ?
Comment la jeunesse et la terre deviennent-elles solidaires pour faire gagner le vivant et la beauté face aux violences ordinaires ?
Un récit poignant plein de dérision, d’espoir et d’humanité dans lequel la musique électronique et acoustique (saxophone, accordéon), comme un langage à part entière, fait vibrer les mots autant que le corps et le mouvement.
Lolita Delmonteil avec son projet Bassandère
Basandere, personnage mythologique du Pays Basque, est une femme sauvage et poilue, qui vit dans les grottes et les cavernes, lieux qui, dans la symbolique basque, relient le monde intérieur au monde extérieur.
C’est dans cette métaphore que s’inscrit ce premier disque de Lolita Delmonteil. Partir du « je » pour parler du « nous », aller du dedans vers le dehors, partir de l’intime pour aller vers le politique.